
IBM supprime des milliers d'emplois sur plusieurs sites aux États-Unis, et son unité Cloud Classic est particulièrement touchée. L'entreprise n'a pas reconnu publiquement ces licenciements, mais des employés internes ont rapporté qu'ils s'inscrivaient dans le cadre d'un effort continu de restructuration et de délocalisation des emplois, en particulier vers l'Inde.
Ce récent développement fait suite à la suppression de 3 900 emplois par IBM en janvier 2023, en raison de besoins en fonds de roulement plus élevés que prévu. Selon IBM, ces licenciements étaient liés à la scission de son activité Kyndryl et d'une partie de l'unité d'IA Watson Health.
Le récent rapport estime qu'environ 9 000 postes pourraient à nouveau être menacés, dont un quart du groupe Cloud Classic et 10 % du groupe Cloud, qui est une unité commerciale distincte. Les suppressions d'emplois ont lieu dans des villes comme Dallas, New York, Raleigh et divers sites en Californie. Les employés de plusieurs départements, notamment le consulting, l'infrastructure cloud, la responsabilité sociale de l'entreprise, l'informatique interne et les ventes, ont été touchés. Certains ont appris leur licenciement par des notifications individuelles, tandis que d'autres l'ont appris lors de réunions internes.
Les licenciements pourraient toucher principalement le service Classic Cloud d'IBM
Classic Cloud d'IBM est la plateforme originale d'infrastructure cloud de l'entreprise, anciennement connue sous le nom de SoftLayer, qu'IBM a acquise en 2013. Cette plateforme fournit une gamme de services, y compris des serveurs nus, des serveurs virtuels, des solutions de stockage et de mise en réseau, le tout fonctionnant dans un environnement cloud traditionnel.
Alors qu'IBM continue de soutenir et de maintenir son infrastructure Cloud Classic, l'entreprise a également introduit un environnement cloud plus avancé appelé IBM Cloud VPC (Virtual Private Cloud). Cette plateforme offre un matériel amélioré, des performances réseau accrues (200 Gbps contre 25 Gbps), une plus grande flexibilité dans la gestion des ressources et des fonctions de sécurité renforcées par rapport à la version classique. On peut raisonnablement s'attendre à ce que les clients du cloud classique d'IBM passent au cloud VPC, ce qui rend logique la réduction de la taille de l'unité.
L'entreprise a du mal à déterminer combien de personnes travaillent dans la division Cloud Classic, mais des sources indiquent une tendance agressive à délocaliser les emplois à l'étranger. Par exemple, IBM a beaucoup plus de postes ouverts en Inde qu'aux États-Unis, ce qui renforce l'idée qu'une grande partie du travail est externalisée.
Une restructuration qui est loin d'être terminée
Les licenciements ne se limitent pas à Cloud Classic. IBM a récemment supprimé des postes dans son département marketing et communication, comme l'a révélé une réunion interne dirigée par un cadre supérieur. Elle a également supprimé environ 10 % du personnel du groupe Cloud, comme indiqué plus haut.
IBM a eu recours à de multiples tactiques pour réduire ses effectifs, notamment des licenciements officiels qualifiés d'« actions sur les ressources », ainsi que des politiques encourageant les employés à partir volontairement. L'une de ces politiques consiste à exiger des travailleurs qu'ils soient physiquement présents dans les bureaux au moins trois jours par semaine, et que le passage de leur badge soit suivi. Seules les exemptions médicales sont autorisées, mais même celles-ci seraient découragées par les cadres moyens, selon le rapport. En outre, au lieu de licencier les travailleurs, IBM leur demande de signer un accord de séparation, ce qui réduit les risques pour l'entreprise.
Les sources suggèrent que la restructuration d'IBM est loin d'être terminée. L'entreprise devrait poursuivre ses licenciements en poursuivant ses acquisitions et en supprimant progressivement les fonctions jugées obsolètes ou mieux adaptées à des équipes délocalisées. Les employés qui resteront après cette série de licenciements s'attendent à d'autres réductions, car IBM modifie sa stratégie en matière de main-d'œuvre.
Alors que l'entreprise procède à une nouvelle série de licenciements, le cloud d'IBM est en pleine descente aux enfers, totalement surclassé par Amazon AWS, Microsoft Azure et Google Cloud. En effet, selon les dernières données de Canalys, ces trois fournisseurs ont conservé leur position de leader, représentant collectivement 64 % des dépenses mondiales en matière de cloud.
Source : TheLayoff
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